Cet entrepreneur nigérian a développé une technologie solaire contre les pertes post-récoltes

(Agence Ecofin) – Au Nigéria, Nnaemeka Ikegwuonu a fondé ColdHubs, une start-up proposant des chambres froides alimentées à l’énergie solaire, pour aider agriculteurs et commerçants à conserver les denrées périssables. Sa solution permet d’augmenter leurs revenus et assure la disponibilité des aliments dans le pays.

C’est après avoir réalisé que les exploitants agricoles et revendeurs locaux de denrées alimentaires perdaient jusqu’à 60% de leurs produits par défaut de conservation, que l’entrepreneur Nigérian Nnaemeka Ikegwuonu (photo) a fondé ColdHubs. Sa start-up est spécialisée dans la conception de chambres froides fonctionnant à l’énergie solaire.

Ces unités peuvent stocker jusqu’à 3 tonnes de nourriture, entre 12 et 16 °C. Elles sont constituées de murs isolés, de planchers en acier galvanisé et de panneaux solaires. Elles fonctionnent grâce à un système de réfrigération en bloc qui consomme 1 kW d’énergie par heure, et chaque refroidisseur a suffisamment de panneaux solaires et de batteries pour générer 5,5 kW.

ColdHubs déploie ses chambres froides à énergie solaire dans des fermes et marchés du Nigeria. Les utilisateurs paient 100 nairas (0,26 USD) pour stocker leurs produits. La start-up compte déjà plus de 600 utilisateurs, particulièrement dans les zones éloignées où l’accès aux technologies de stockage à froid est difficile.

L’entrepreneur, qui s’est donné pour mission de « sauver » les produits agricoles périssables, espère ainsi augmenter les revenus des exploitants et revendeurs. Sa solution contribue à garantir la disponibilité d’aliments frais au Nigéria.

Selon la FAO, les pertes alimentaires enregistrées entre la récolte et le point de vente sont d’environ 4 milliards de dollars en Afrique subsaharienne. Parmi les principales causes de ces pertes, le manque d’installations de la chaîne du froid, en particulier pour les produits périssables.

Des initiatives comme celle de Nnaemeka Ikegwuonu pourraient contribuer à petite échelle à l’amélioration de la chaîne de stockage à froid en Afrique.

Aïsha Moyouzame

Source : agence ecofin

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