LUC RIGOUZZO : LA NECESSITE DU SECTEUR PRIVE DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT (Paris)

Luc Rigouzzo, Président exécutif d’Amethis Finance, société de conseil et de financement dédiée à l’investissement responsable et à long-terme, sur le continent Africain et la Méditerranée, rejoint le think tank (Re)sources en juin 2012.

Je suis extrêmement heureux de rejoindre (Re)sources et de pouvoir participer à l’action de réflexion et de conviction de ce think-tank qui peut contribuer à promouvoir des modèles efficaces de diffusion des services essentiels dans les pays développés comme dans les économies émergentes.

La couverture, via le secteur privé, des besoins en services de base (eau, énergie, logement,..) des populations des pays en développement est une nécessité si l’on veut essayer de faire reculer la pauvreté. Or les financements privés « classiques » peinent parfois à s’orienter spontanément vers ces secteurs notamment en raison du refus de faire « payer » un service essentiel à des populations pauvres.

Et pourtant de très nombreux exemples montrent que, compte tenu de l’impact de ces services sur leur qualité de vie, les consommateurs de ces pays, notamment du « bas de la pyramide » sont disposés à les payer pourvu qu’ils aient accès à un service de qualité. C’est par exemple le cas de plus de 100 millions d’Africains qui ont aujourd’hui accès à des points d’eau potable sous gestion privée. Dans ces secteurs, le coût nominal du service importe beaucoup moins que son coût d’opportunité compte tenu de l’impact qu’aura ce service sur la vie des bénéficiaires.

Dans ce domaine comme dans d’autres, la voie à suivre est donc probablement la voie du juste milieu, en évitant les excès d’une sur-tarification, mais en acceptant de conserver des modèles économiques rentables. Sans cela, nous condamnerions durablement les plus pauvres à dépendre de la charité ou d’excédents budgétaires hypothétiques et à limiter fortement leur accès à des services pourtant essentiels. (Re)sources peut apporter une contribution essentielle à ces débats en les illustrant par des succès objectifs et en diffusant des « bonnes pratiques ».

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